« Plus les hommes se serrent fortement les uns contre les autres, plus ils sentent sûrement qu’ils n’ont pas peur l’un de l’autre. » Elias Canetti
"Corps-à-corps. Juste ça. Mais jusqu’au bout, jusqu’à ce que le souffle des danseurs devienne ombre." Le Temps
Durée 60 min environ
Chorégraphie Guilherme Botelho
Assistante Madeleine Piguet Raykov
Musique Anthony Rouchier aka A.P.P.A.R.T
Costumes Coralie Sanvoisin
Couturière Veronica Segovia
Scénographie Gilles Lambert
Création lumières Jean-Philippe Roy
Interprétation à la création: Fabio Bergamaschi, Erik Lobelius, Ismaël Oiartzabal, Madeleine Piguet Raykov, Claire Marie Ricarte, Marion Rochefeuille, Adrian Rusmali, Candide Sauvaux, Christos Strinopoulos, Gabor Varga
Production Alias Co-productions Théâtre du Crochetan, Théâtre Forum Meyrin SoutiensAlias bénéficie d’une convention de soutien conjoint de la Ville de Genève, de la Ville de Meyrin, du Canton de Genève et de Pro Helvetia - Fondation suisse pour la culture.
Alias est une compagnie associée au Théâtre Forum Meyrin (Genève) et au Théâtre du Crochetan (Valais).
Création 2011 / Théâtre du Forum Meyrin (CH)
C’est l’unité qui fait la communauté. Par la grâce d’une forêt de bras, Guilherme Botelho explore cette notion de collectivité qui régit la vie des termites, mais qui est absente des préoccupations des hommes. Il confirme avec le deuxième acte de sa trilogie, Distância, un virage plus existentialiste. Essentialiste, serait-on même tenté de dire, avec cette conviction chevillée au cœur que rien ne se perd, rien ne se crée, mais que tout se transforme. C’est le dessein de cette chorégraphie dont le titre décline le sujet: Jetuilnousvousils.
Le groupe ainsi que les interactions qui le traversent deviennent objets de l’attention. Né de singularités additionnées et s’annulant parfois dans cette totalité, chaque danseur articule sa partition autour de formes simples et distinctes, qui sont réunies par une intention collective puissante, souple et précise.
On a à l’esprit l’image des évolutions sinueuses de bancs de poissons fendant les profondeurs ou celle de nuées d’oiseaux. Ou encore l’image de la houle, de la découverte de ces vagues immenses que l’on nomme « scélérates ». C’est sur la biologie, l’instinct des corps composés que se penche Botelho. Le titre évoque le passage de l’unité à la pluralité.
Jetuilnousvousils relève de la préoccupation: quand l’humanité sombre, quel sont les gestes qui remontent et qui consolent des ténèbres à venir?